
Nous sommes des êtres complexes
Nous sommes des êtres complexes. Notre identité n’est pas seulement celle que nous montrons au monde, à notre entourage, à nos collègues de travail, à notre famille. Elle est aussi nourrie de ressentis intimes, souvent invisibles aux autres mais bien réels en nous.
Ces ressentis intimes sont le fil conducteur de ce voyage intérieur.
Nous avons une sorte de journal intime invisible qui s’écrit à coup d’émotions complexes. Nous avons notre esprit qui réagit, qui nous parle dans un dialogue intime. Solitaire et intime. Entre nous et nous il se passe des choses profondes que nous ne dévoilons pas car ceci n’intéresserait personne. Ces ressentis intimes sont pourtant essentiels à notre équilibre intérieur.
Et pourtant les émotions que nous ressentons au travers d’une marche solitaire, au détour d’une vision d’un oiseau dans le ciel qui nous fait nous arrêter un instant pour le regarder virevolter dans les airs et nous voilà reparti en arrière dans le passé où ce moment ressemble à une sorte de déjà vu, une sorte de flash-back et notre mémoire l’identifie bien comme étant un moment de notre passé vécu.
Hier nous étions peut-être accompagné, nous faisions ceci ou cela et même si aujourd’hui nous sommes seul à revivre ce moment de vol d’oiseaux, il nous remémore cet instant d’hier. Se mêle du passé dans notre présent et l’inconscient fabrique une sorte de nostalgie palpable, émotive, nous revivons de l’émotion même plus puissante qu’un moment vécu au présent.
Et pourtant nous le reléguons dans le tiroir des choses de moindres importances.
Avez-vous remarqué que des fois vous faites vos courses dans un supermarché et vous ressentez une sorte de lassitude à cause de cette démarche que vous avez faite plus de mille fois et dans cette atmosphère lourde entre les rayons d’articles à vendre vous remarquez que votre corps, au-delà de la chaleur trop présente dans cet endroit clos, vous remarquez donc que votre corps ne démontre aucune tension physique. Pas de courbatures, pas de mal de tête, juste que vous n’êtes pas très à l’aise dans ce lieu d’ennui et que vous aimeriez être dans un autre endroit car il fait soleil dehors et que de courir sur la plage serait vraiment des plus agréable. Et pourtant, votre corps qui ne vous fait pas de misère quelconque pendant ce temps des courses vous en sentez une certaine jouissance, un contentement, un soulagement. Vous vous dites que votre corps se comporte bien, que nous avons la forme et cela vous rend, non pas heureux, mais soulagé et vous en perdez l’importance où vous vous êtes penché sur votre sort négatif de devoir faire vos courses dans ce maudit magasin ! Vous voyez où je veux en venir ? Nos ressentis intimes Tout ceci ne se dit pas mais se vit !
Nous sommes double, nous sommes complexe et le péché serait de mettre trop vite au panier ces impressions qui nous viennent sans crier gare ! Nous passerions malheureusement à côté d’un élément essentiel, existentiel. Faire fi de cet élément naturel qui fait que nous sommes un être pensant, alors nous évoluerons avec une sensibilité atrophiée, amputée. Ne zappez pas ces ressentis. Goûtez-les, car ces ressentis intimes forgent notre lien au monde invisible.
Il n’y a pas que le paraître qui est important dans une vie d’homme, de femme. L’enveloppe ne fait pas tout. L’intérieur d’un être est plus riche qu’une coquille de noix. Le fruit regorge de chair tendre et de goût inimitable. Il n’y a pas que cette coque de noix qui fait que vous êtes vous. Vous êtes bien plus complexe, plus merveilleux que ce que l’on voit de vous. Vous êtes unique. Oui !, unique.
Personne n’a votre identité complexe. Vous êtes un trésor sur le monde. Sans vous bien des choses seraient différentes. Sans vous le monde deviendrait bancal car vous êtes essentiel à la vie.
Explorez-vous, acceptez de vous écouter, de vous laissez flâner dans vos rêveries intimes car sans ça vous deviendrez une sorte de coquille de noix, pas vide mais muette. Les gens qui vous entourent vous verront et vous jugeront sur ce qui paraît de vous, une simple coquille de noix ! Que faire ? Exprimez-vous. Dites ce qui est en vous et demandez ce qui vit à l’intérieur de votre interlocuteur, ami, amour. Vous pourriez y découvrir des ressentis intimes inattendus, des perles d’humanité.
Les émotions ont plusieurs couches de profondeurs et d’importances.
Il est possible que vous serez confronté à des jugements car vous sortirez d’un politiquement correct établi depuis la nuit des temps, mais c’est ainsi, les abysses ne sont pas bien connus. Les abysses ont destin de rester dans l’ombre tout au fond. Changer la loi. Ils ne flottent pas en surface et c’est pourquoi vous pourrez être vu comme un être bizarre d’aborder le profond du profond des sentiments interdits de parler, dévoiler. Il paraît que ça se vit mais ça ne se dit pas. L’artiste aborde le sujet dans ses chansons, mais il ne le dira pas en paroles concrètes, juste de manière subliminale.
C’est dans le statique, l’observation d’un détail que l’on trouve cet endroit intime. Ces ressentis intimes. Il ne se commande pas. Il arrive le plus souvent sans le provoquer. Il ne se construit pas, il naît comme ça de par votre essence de vie. Mais la marche folle de la vie est à vivre, mais ce moment particulier est à ressentir dans une contemplation calme. C’est pourquoi il faut s’arrêter lorsqu’on le perçoit car il peut filer aussi vite que l’éclair qui nous éblouit. Quand l’orage s’approche et que soudain le grondement du tonnerre retentit, il ne faut pas fuir mais le regarder droit dans les yeux, le sentir dans sa chair, goûter l’odeur unique que la foudre a créée en tapant l’écorce de l’arbre. Et si vous courez alors sentez en vous, dans le ventre cette peur envahissante et sans le chercher, des sensations viendront vous surprendre et vous titiller l’esprit dans des intimes contrées émotionnelles.
Soyez courageux, soyez émotion sans frontière. Cessez d’être un habit facile. Soyez le fruit complexe de votre âme, de votre être.